Une pièce du vaisseau cargo russe de l’ISS, retrouvé dans la région sibérienne de Touva le 2 décembre 2016. | - / AFP

Des débris du vaisseau cargo Progress, dont les ingénieurs avaient perdu le contact la semaine dernière alors qu’il était censé ravitailler la Station spatiale internationale (ISS), ont été retrouvés dans la région sibérienne de Touva, frontalière de la Mongolie, ont annoncé, lundi 5 décembre, les autorités russes. Deux morceaux du vaisseau, dont un objet sphérique volumineux, ont été découverts ce week-end par des bergers dans la partie montagneuse de cette région de Sibérie.

« Un autre débris, pas très grand, a été retrouvé dans la cour d’une maison dans le village d’Eïlig-Khem », a annoncé le gouverneur de la région, Cholban Karaa-ool. « Aucun excès de radiation d’iode ni de substance chimique n’a été enregistré dans l’air », a-t-il tenu à rassurer, demandant aux habitants de « ne surtout pas toucher » les morceaux s’ils en trouvaient de nouveaux.

La liaison avec Progress MS-04 qui devait ravitailler la Station spatiale internationale, avait été perdue jeudi, peu après son décollage de Baïkonour, au Kazakhstan. Les équipes du ministère des situations d’urgence russe déployées en Sibérie ont passé au peigne fin les zones où le vaisseau aurait pu s’écraser.

« Assemblage de mauvaise qualité du moteur »

La perte de ce vaisseau chargé de plusieurs tonnes de nourriture et d’équipement à destination des six habitants de l’ISS pourrait être le résultat d’« un incendie dans les chambres de combustion du moteur au troisième étage de la fusée », avait déclaré la semaine dernière une source du secteur spatial russe. Une autre source a expliqué à l’agence de presse russe RIA Novosti que le problème était probablement lié à « un assemblage de mauvaise qualité du moteur » de la fusée. Pour l’Agence spatiale russe Roskosmos, cette perte « n’affectera pas le fonctionnement normal des équipements de l’ISS et la survie de l’équipage de la station ».

La Russie envoie vers l’ISS des vaisseaux cargos trois à quatre fois par an. Après avoir accompli leur mission, ils retournent normalement vers la Terre et se consument dans l’atmosphère au-dessus de l’océan Pacifique.