Les autorités yéménites ont démantelé une cellule de l’organisation Etat islamique (EI), responsable d’une série d’attentats meurtriers contre la police et l’armée à Aden, a annoncé la police. Les huit membres de cette cellule ont été arrêtés par les forces de sécurité, qui ont saisi sur eux des pistolets silencieux, des documents et des messages échangés avec l’EI en Irak et en Syrie, précise un communiqué diffusé lundi 5 décembre au soir.

Les forces de sécurité, engagées dans une chasse aux djihadistes dans les provinces du sud et du sud-est du Yémen contrôlées par des forces gouvernementales, ont saisi 4 tonnes d’explosifs à Chihr, ville de l’Hadramaout (Sud-Est), selon l’armée. Cinq suspects ont été arrêtés, en lien avec ces explosifs, destinés à préparer des « attentats terroristes » dans la région, a déclaré le commandement de la 2e région militaire dans un autre communiqué.

L’EI élargit sa présence dans le centre du Yémen

L’EI et Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) ont profité de la guerre civile opposant les rebelles chiites houthis aux forces gouvernementales pour étendre leur influence dans le sud et le sud-est du Yémen. Mais l’EI, en concurrence avec AQPA, semble élargir sa présence ailleurs, notamment dans le centre du pays.

L’organisation ultraradicale a publié cette semaine une série de photos montrant ses militants s’entraînant aux combats et au maniement des armes dans un camp de la province de Baïda, considérée jusqu’alors comme un fief d’AQPA. Ces photos figurent dans un document reproduit lundi par SITE, le centre américain de surveillance des sites djihadistes.

La guerre au Yémen a fait plus de 7 000 morts et près de 37 000 blessés depuis l’intervention d’une coalition arabe sous commandement saoudien en mars 2015 en soutien aux forces gouvernementales, selon l’Organisation des Nations unies.