Une statue à l’effigie du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, réalisée par l’artiste Itai Zalait, en guise de protestation contre sa politique, devant la mairie de Tel-Aviv, le 6 décembre. | JACK GUEZ / AFP

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rejeté mercredi 7 décembre l’idée de rencontrer le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, à Paris. Le chef du gouvernement de l’Etat hébreu a décliné cette proposition lors d’un entretien téléphonique avec le président François Hollande.

Le Quai d’Orsay s’emploie activement à réunir une conférence internationale qui aurait lieu avant fin décembre dans la capitale française pour tenter de ranimer l’entreprise de paix moribonde entre Israéliens et Palestiniens. Mais Jérusalem y est fermement opposée, prônant des négociations directes avec son voisin.

« Israël ne participera pas à une conférence internationale qui ne contribue pas à la paix », a répété le bureau de M. Nétanyahou, sous-entendant qu’une rencontre, en marge de ce rendez-vous n’avait ainsi pas lieu d’être. « Le premier ministre rencontrera Abou Mazen (nom de guerre de Mahmoud Abbas) directement et sans conditions préalables. »

Rejet des diktats internationaux

La dernière initiative, américaine, a avorté en avril 2014 après la suspension des négociations de paix israélo-palestiniennes tant les divergences étaient profondes entre les deux protagonistes.

Une grande partie de la communauté internationale s’inquiète à présent qu’il faille bientôt renoncer à la création d’un Etat palestinien indépendant – la « solution à deux Etats » –, au cœur des grands projets de règlement de l’un des plus vieux conflits de la planète.

La direction palestinienne a constamment adhéré à l’initiative française lancée début 2016. Le gouvernement israélien l’a en revanche toujours rejetée, refusant ce qu’il appelle les diktats internationaux. MM. Abbas et Nétanyahou se disent tour à tour prêts à se rencontrer tout en se rejetant mutuellement la faute de l’absence de tout entretien substantiel depuis des années.