Après la publication d’une enquête réalisée sur la base d’archives de l’ex-contractuel de la NSA Edward Snowden, démontrant, notamment, qu’Air France avait été ciblé, dès 2005, par un programme visant à surveiller les communications des passagers aériens (Le Monde du 7 décembre), son directeur de la communication, Jean-Charles Tréhan, a indiqué, au Monde, jeudi 8 décembre, regretter « qu’on ait pu croire que les conversations de nos clients puissent avoir été interceptées » en vol.

« Nous avons procédé assez tôt à des tests, mais nous en sommes restés à ce stade, les communications vocales n’étaient donc pas possibles depuis nos vols et n’ont pas pu être écoutées en continu », indique M. Tréhan. Le premier test d’utilisation d’un smartphone en plein ciel a été effectué, pendant six mois sur du data, et trois mois pour la voix, à bord d’un avion moyen-courrier d’Air France pendant quelques semaines en 2007. Ce test n’ayant pas été concluant, le projet a été définitivement abandonné.

Une expérimentation qui n’a pas échappé aux services de renseignement américains et britanniques qui la relatent dans leurs documents internes, y compris, en 2012, sous forme d’un croquis d’un avion Air France. Aujourd’hui, près d’une centaine de compagnies permettent de se connecter en plein vol. « En janvier, note M. Tréhan, nous proposerons aussi sur un long courrier, le 787, un Wi-Fi qui sera totalement sécurisé. »