La Française  Allison Pineau (à droite)  a donné la victoire aux Bleues face à l’Espagne à la dernière seconde du match. | JONATHAN NACKSTRAND / AFP

Un petit miracle a permis à la France de battre l’Espagne à la dernière seconde 23 à 22, samedi à Göteborg, rapprochant les vice-championnes olympiques des demi-finales de l’Euro-2016.

Le dénouement fut incroyable. Il restait quelques secondes à jouer et les deux équipes étaient à égalité. Les Espagnoles avaient fait sortir leur gardienne pour ajouter une joueuse de champ et arracher la décision sur la dernière possession.

Mais une maladresse leur a fait perdre cet ultime ballon. Allison Pineau s’en est saisi et d’une trentaine de mètres a réussi le tir de l’espoir dans la cage vide.

Les joueuses d’Olivier Krumbholz sont désormais en tête du groupe 1 du tour principal, à égalité de points avec l’Allemagne et les Pays-Bas, et gardent leur destin en main. Si elles battent la Suède lundi puis la Serbie mercredi, elles disputeront les demi-finales.

Le défi n’a rien d’insurmontable. Certes, la Suède joue à domicile mais le public scandinave n’a rien de bouillant. Le palais des sports sonnait même un peu vide samedi lors de leur défaite contre les Pays-Bas (33-30). Quant aux Serbes, étonnantes au premier tour, elles semblent désormais plafonner, comme l’a montré leur net échec face aux Allemandes (26-19).

Réveil offensif

Les Bleues se sont habituées à vivre des matchs à suspense contre leurs voisines ibériques. Aux Jeux olympiques, elles étaient menées de sept buts à la pause et étaient parvenues à les coiffer en prolongation. Déjà au Mondial-2015, en huitième de finale, l’Espagne avait mené de quatre buts à la mi-temps avant de perdre.

C’était aussi l’écart à Göteborg quand les deux équipes ont regagné les vestiaires (10-14). Trop timides en attaque, les Françaises avaient été nettement dominées. Même la défense, leur point fort, avait souffert face aux bras de Nerea Pena et Mireya Gonzalez. A ce moment-là, les médaillées d’argent de Rio étaient dernière de la poule et tout près de l’élimination, après leur défaite au match précédent contre les Pays-Bas (18-17).

Le match a complètement changé de visage en seconde période, grâce à l’entrée de la gardienne Laura Glauser, au réveil offensif d’Alexandra Lacrabère, auteur de six buts, dont quatre après la pause, et à l’efficacité retrouvée d’Allison Pineau aux penalties (9 buts, dont 7 jets de 7 mètres sur 7).

L’écart est d’abord passé à cinq buts (10-15), mais deux expulsions simultanées infligées aux Espagnoles en début de deuxième période ont remis les Bleues dans la course. Lorsqu’elles sont revenues une première fois à hauteur (18-18) à un quart d’heure de la fin, on a cru que la rencontre avait tourné définitivement. Erreur. Les Espagnoles allaient reprendre l’avantage... jusqu’à quinze secondes de la fin.