Au terme d’une offensive déclenchée jeudi 8 décembre, l’organisation Etat islamique (EI) avait réussi à entrer à nouveau dans Palmyre, dans l’est de la Syrie. Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a mené une série de raids aériens sur la ville, pour interrompre leur offensive, a annoncé dimanche le ministère russe de la défense. « Les avions de l’armée de l’air russe ont mené 64 attaques aériennes contre des positions, des convois et des regroupements » de membres de l’EI, a-t-il annoncé dans un communiqué. « Des troupes du gouvernement syrien avec un soutien actif de l’armée de l’air russe ont mis en échec toutes les attaques terroristes à Palmyre », a-t-il affirmé.

Samedi matin, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé en Grande-Bretagne, avait annoncé que les djihadistes s’étaient retirés sous la pression des raids, mais la situation semble plus confuse. L’EI, de son côté, a assuré qu’il contrôlait l’est de la ville. Il est aussi déployé sur les hauteurs qui surplombent la ville.

Temples dynamités

L’EI avait occupé Palmyre en mai 2015 avant d’en être chassée par les forces gouvernementales appuyées par la Russie, en mars 2016. Les djihadistes avaient entre-temps provoqué d’importants dégâts dans la cité antique, classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, dynamitant notamment plusieurs temples, dont ceux de Bêl et de Baalshamin, deux joyaux de la ville.

Mais l’organisation djihadiste n’a jamais cessé de maintenir une présence dans la région en harcelant régulièrement les troupes gouvernementales dans un périmètre de 15 à 20 kilomètres à l’est de la ville.

L'armée syrienne reprend Palmyre
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