L’attentat commis sur la promenade des Anglais le 14 juillet a fait 86 morts et plus de 400 blessés, fauchés par le poids lourd conduit par le tueur. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Onze hommes ont été interpellés, à Nice et à Nantes, dans le cadre de l’enquête sur l’attentat commis à Nice le 14 juillet, soupçonnés d’avoir aidé l’auteur de l’attaque à se procurer des armes, a-t-on appris lundi 12 décembre de sources proches du dossier.

Dix interpellations ont été effectuées par la direction centrale de la police judiciaire « dans plusieurs quartiers de Nice » lundi matin, « sur commission rogatoire du juge d’instruction parisien en charge de l’enquête antiterroriste ». Une onzième interpellation avait eu lieu dès vendredi à Nantes.

Selon nos informations, les 11 personnes interpellées sont âgées de 23 à 37 ans. Cinq parmi elles sont nées en Albanie et font partie de l’entourage d’un couple d’Albanais déjà mis en examen en juillet dans le dossier pour avoir vendu un pistolet à l’auteur de l’attentat ou de celui d’un Franco-Tunisien de 21 ans, lui aussi déjà mis en examen et qui a reconnu avoir servi d’intermédiaire lors de cette vente.

Quelques vérifications d’usage

Ces interpellations ne concernent que le volet procuration d’armes de l’enquête, il n’est donc pas certain que la qualification de « terrorisme » soit retenue au final. Un certain nombre de ces gardes à vue, qui peuvent durer quatre jours, sont des vérifications d’usage ou liées à l’entourage de personnes réellement visées, et pourraient donc aboutir à de simples remises en liberté. Certains pourraient être présentés au juge d’instruction parisien pour association de malfaiteurs, infraction à la législation sur le port d’armes et éventuellement sur les stupéfiants.

L’attentat commis sur la promenade des Anglais a fait 86 morts de 19 nationalités et plus de 400 blessés, fauchés par le poids lourd conduit par le tueur. Au total, six personnes ont jusqu’à présent été mises en examen et écrouées dans l’enquête sur l’attentat commis par Mohamed Lahouaiej Bouhlel. A ce stade, leurs auditions révèlent de nombreuses contradictions, mais aucun élément de l’enquête ne démontre avec certitude que ces personnes – cinq hommes et une femme inconnus des services antiterroristes – avaient connaissance de son projet.

Huit autres personnes de l’entourage du tueur avaient été interpellées en septembre, avant d’être remises en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles dans le cadre de cette enquête.