François Fillon, lors de sa première sortie de campagne à Chantenay-Villedieu, dans la Sarthe, le jeudi 1er décembre 2016. | JEAN CLAUDE COUTAUSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Cible d’attaques à gauche et source d’inquiétudes à droite, François Fillon, candidat de la droite pour 2017, tente de déminer la polémique sur son programme en matière de santé dans une tribune au Figaro.fr publiée lundi 12 décembre.

M. Fillon a plaidé durant la campagne de la primaire pour une prise en charge par la « Sécu » des seuls gros risques, les petits étant remboursés par les mutuelles ou assurances privées. Une proposition qui cause du tracas à ses troupes quand il s’agit d’en préciser les contours. Interrogé sur les conséquences de son programme sur la prise en charge d’un rhume par la Sécurité sociale, son ancien porte-parole pendant la campagne pour la primaire, Jérôme Chartier, avait ainsi déclaré sur France Inter lundi matin :

« Le rhume, ça dépend de quel rhume. Il faut entrer dans le détail (…) C’est comme ce qu’on appelle la médecine de confort, c’est quelque chose qui n’est pas défini dans le code de la Sécurité sociale. »

« Ce modèle craque de toutes parts »

Dans sa tribune intitulée « Ce que je veux pour la Sécurité sociale », François Fillon tente de mettre de l’ordre sur le fond de ses propositions, promettant qu’il n’est « pas question de toucher à l’Assurance-maladie et encore moins de la privatiser ».

« L’Assurance-maladie obligatoire et universelle, pilier de la solidarité, doit rester le pivot dans le parcours de soins dont le médecin généraliste est l’acteur-clé » et « elle continuera à couvrir les soins comme aujourd’hui et même, mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires », explique-t-il, sans entrer dans les détails des soins qui resteront couverts.

« Au lieu de regarder les faits, mes détracteurs me soupçonnent de vouloir privatiserl’Assurance-maladie et diminuer les remboursements. C’est évidemment faux ! », affirme François Fillon. « Mes adversaires s’érigent en défenseurs de notre “modèle social”mais ils en sont, en réalité, ses fossoyeurs » car « ils refusent de voir que ce modèle craque de toutes parts, que le chômage, la pauvreté et les injustices se propagent, que les déficits menacent la solidarité nationale », estime encore le député de Paris. Il rencontrera mardi les députés de son camp pour, notamment, aborder cette question.