Paolo Gentiloni a annoncé la composition de son gouvernement depuis le palais du Quirinal, à Rome, le 12 décembre. | Claudio Onorati / ANSA

Huit jours après le non des Italiens au référendum constitutionnel qui a provoqué la démission de Matteo Renzi, le nouveau premier ministre, Paolo Gentiloni, a annoncé lundi 12 décembre la composition de son gouvernement.

M. Gentiloni, qui était ministre des affaires étrangères dans le gouvernement sortant, a reconduit de nombreux ministres, dont celui des finances, Pier Carlo Padoan. Quant à son remplaçant à la tête de la diplomatie italienne, il s’agit d’Angelino Alfano, ministre de l’intérieur sortant et ancien bras droit de Silvio Berlusconi.

D’autres ministres sont reconduits, comme Roberta Pinotti à la défense, Giuliano Poletti au travail, Dario Franceschini à la culture, Beatrice Lorenzini à la santé et Andrea Orlando à la justice. Marco Minniti, ancien secrétaire d’Etat chargé des services secrets, remplace M. Alfano à l’intérieur.

Gouvernement « Renzi-bis »

Maria-Elena Boschi, ancienne ministre des réformes, très proche de M. Renzi et « mère » de la réforme constitutionnelle rejetée en masse par les Italiens lors du référendum du 4 décembre, reste au gouvernement mais au poste de sous-secrétaire d’Etat à la présidence du conseil, un poste stratégique qui équivaut à un chef de cabinet. Elle remplace un autre fidèle de M. Renzi, Luca Lotti, nommé secrétaire d’Etat aux sports.

« Je ne m’en cache pas, il y aura des difficultés », a déclaré M. Gentiloni, 62 ans, en présentant la liste de son gouvernement, très inspiré du précédent, au grand dam de l’opposition italienne, qui dénonce un « Renzi-bis illégitime ».

Le nouveau président du conseil devrait se présenter dès mardi devant le Parlement pour y obtenir la confiance auprès de la majorité sortante.