« Il est temps pour l’ONU de reconnaître ses insuffisances et de réformer la manière dont elle fonctionne », a demandé Antonio Guterres juste après avoir prêté serment devant l’Assemblée générale de l’ONU lundi 12 décembre, à New York.

Le prochain patron des Nations unies a affirmé que « l’ONU doit se préparer à changer », en recommandant des réformes dans trois domaines : le maintien de la paix, l’aide au développement durable et la gestion.

Face aux multiples conflits comme la guerre en Syrie, « il nous faut davantage de médiation, d’arbitrage et de diplomatie préventive », a-t-il affirmé, en se disant « prêt à s’engager personnellement » si nécessaire. Constatant que les casques bleus étaient désormais souvent chargés « de maintenir une paix qui n’existe pas », l’ancien premier ministre socialiste portugais a recommandé « une réforme globale de la stratégie et des opérations de l’ONU » en faveur de la paix et de la sécurité.

Une ONU plus « agile et efficace »

Dans un discours-programme où il a alterné français, anglais et espagnol, il a aussi souhaité une « meilleure coordination » entre les nombreuses instances de l’ONU chargées de la lutte contre le terrorisme. L’ONU doit compter « davantage sur les personnes et moins sur la bureaucratie », a-t-il lancé aux 193 pays membres réunis dans un hémicycle comble et qui l’ont longuement applaudi.

Pour l’ancien haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, l’ONU doit devenir plus « agile et efficace ». Il a déploré qu’il « faille neuf mois pour déployer quelqu’un sur le terrain ».

M. Guterres, qui prendra ses fonctions au 1er janvier pour succéder à Ban Ki-moon, a aussi souligné la nécessité de « mieux communiquer » sur le travail de l’ONU, ainsi que d’accroître la place des femmes et de promouvoir les jeunes au sein de l’institution.