Le 15 novembre, moins d’une semaine après l’élection présidentielle, le réseau social Twitter avait subitement suspendu plusieurs comptes de personnalités de l’extrême droite américaine. Le plus connu d’entre eux, celui de Richard B. Spencer, a été remis en ligne ce 12 décembre.

Dans un message transmis au Guardian, le réseau social explique que le compte de Richard B. Spencer avait été suspendu parce que ce dernier utilisait plusieurs comptes similaires, ce qui est contraire aux règles du réseau social. Il a donc pu choisir quel compte il souhaitait conserver, ce qui abouti à sa remise en ligne.

Mi-novembre, la suppression d’une dizaine de comptes liés au mouvement dit de l’« alt-right », qui soutenait Donald Trump, avait été interprétée comme un tour de vis donné à la modération sur le réseau social, souvent critiqué pour son laxisme en matière de harcèlement et d’incitation à la haine. La remise en ligne du compte de M. Spencer montre que le durcissement n’aura été que de courte durée.

Après la suppression de son compte, M. Spencer, qui se présente comme le « Karl Marx de l’alt-right », avait dénoncé un « stalinisme d’entreprise ». Quelques semaines après sa suspension, l’une de ses conférences avait été ponctuée de saluts nazis dans l’audience, dont il assure aujourd’hui qu’ils étaient « ironiques ».