L’Arctique vient de connaître ses douze mois les plus chauds depuis le début des relevés de températures dans cette région en 1900, a annoncé mardi 13 décembre un rapport de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Sa température se situe 3,5 degrés Celsius au-dessus de celle de 1900 pendant la période allant d’octobre 2015 à septembre 2016.

« Rarement nous avons observé l’Arctique montrer un signal aussi fort et clair ou plus prononcé d’un réchauffement persistant et de ses effets en cascade sur l’environnement que cette année », a estimé dans un communiqué Jeremy Mathis, le directeur du programme de la recherche arctique de la NOAA.

Fonte étendue des glaces

Cette région se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète, qui devrait enregistrer en 2016 son année la plus chaude des temps modernes et ce pour la troisième année d’affilée.

Ce rapport, effectué par 61 scientifiques dans le monde, pointe le fait que cette chaleur record a retardé à l’automne le moment où les eaux de l’océan regèlent et a aussi entraîné une fonte étendue des glaces du Groenland et des couches de neige sur le sol.

L’étendue de la banquise arctique de la mi-octobre à la fin novembre 2016 a été la plus faible depuis le début des observations par satellites en 1979 et 28 % inférieure à la moyenne de 1981 à 2010, précise encore la NOAA.