Le mur en construction à Calais, le 19 octobre 2016. | PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

La construction d’un mur « anti-intrusions » à Calais est terminée, a annoncé lundi 12 décembre la préfecture du Pas-de-Calais. L’édifice de 4 mètres de hauteur et 1 kilomètre de long prolonge les grillages déjà installés sur la rocade près du port.

Financé par le Royaume-Uni – à hauteur de 2,7 millions d’euros –, il doit être progressivement végétalisé côté circulation et vise à empêcher les migrants de monter clandestinement dans des camions.

Les travaux d’édification avaient débuté le 20 septembre, alors que « le camp de la Lande » – le nom officiel de la « Jungle » où vivaient plusieurs milliers de migrants – était situé à proximité. Le camp a été démantelé fin octobre.

« C’est un outil extrêmement important, ça montre que l’autoroute est sécurisée », avait déclaré Jean-Marc Puissesseau, PDG du port de Boulogne-Calais, fin novembre à l’occasion d’une conférence de presse.

Flux de migrants ne va pas se tarir

Le mur avait été attaqué au tribunal administratif de Lille par la maire de Calais Natacha Bouchart (Les Républicains). La justice avait finalement rejeté le 22 novembre la demande de la municipalité de suspendre la construction, estimant notamment que le flux de migrants n’allait pas « à court terme » se tarir.

Dans ces conditions, le mur pouvait « prévenir les probables tentatives d’intrusions » en sécurisant la circulation routière « compte tenu de l’importance du trafic de camions », avait souligné le tribunal.

Avec dix millions de passagers par an, le port de Calais est le premier port français et le deuxième port européen de voyageurs, derrière Douvres en Angleterre.

Typologies du migrant de Calais

Sur les 5 253 migrants évacués de Calais vers 197 centres d’accueil et d’orientation (CAO) répartis dans toute la France, à la fin du mois d’octobre, 6 % ont à ce jour disparu dans la nature. Communiquées jeudi 24 novembre au conseil d’administration de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), organisme chargé du suivi de cette opération, une série de statistiques permettent d’en savoir plus sur le profil des habitants de la « jungle ». Il s’avère ainsi qu’un sur deux (44 %)…