Le directeur du journal d’extrême droite, Jérôme Bourbon, a été condamné mercredi 14 décembre à une peine totale de 11 000 euros d’amende pour contestation de crime contre l’humanité et provocation à la haine, en raison de Tweets antisémites et négationnistes.

En juin 2015, il avait tweeté : « Triste époque : les gens ne croient pas en Dieu ni en l’enfer, mais ils croient aux chambres à gaz sans les avoir vues. » A un internaute qui lui avait envoyé en réplique des photos de l’entrée du camp de Birkenau et de corps émaciés de déportés, il avait répondu : « Ces photos ne constituent pas en elles-mêmes des preuves de l’existence des chambres à gaz homicides. »

De nombreux Tweets concernés

Début juillet 2015, il avait aussi vu dans la condamnation en 2009 à onze ans de prison pour négationnisme d’Horst Mahler, figure de l’extrême droite allemande, la « preuve que nous vivons dans une Europe juive ». Propos relevant d’une « théorie du complot », a souligné le tribunal correctionnel.

Dans ce dossier, il a été condamné à 100 jours-amende à 80 euros, soit 8 000 euros. Une peine de jours-amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s’il ne s’acquitte pas de la totalité de l’amende.

Puis, en février 2016, Jérôme Bourbon avait tweeté : « Fabius président du Conseil constitutionnel. Après Badinter et Debré le petit-fils de rabbin. Le Palais-Royal est un territoire occupé. » Propos qui pour les juges ne peut être perçu que comme une « stigmatisation » et un « appel au rejet de la communauté juive ». Ces derniers l’ont condamné, dans ce dossier, à une peine de 3 000 euros d’amende.

Il a déjà été condamné à neuf reprises pour des infractions du même ordre.