Rassemblement, à Paris, le 14 décembre. | Christophe Ena / AP

Après quatre semaines de siège, Alep, la deuxième ville de Syrie vit ses dernières heures de rébellion. Dans l’est de la ville, depuis plusieurs jours, la situation des civils se dégrade : pénuries alimentaires, manque de médicaments, blessés abandonnés, bombardements meurtriers. Certains tentent de fuir, d’autres sont coincés et relaient leur désespoir sur les réseaux sociaux. Que faire et comment agir face à un tel désastre humanitaire ?

  • Manifester

Depuis plusieurs jours, de nombreuses manifestations ont lieu un peu partout en France. Depuis le 6 octobre, des citoyens ont lancé « une mobilisation silencieuse et non violente pour dénoncer » la situation à Alep. Tous les jeudis, ils appellent la population à se retrouver à 19 heures devant l’ambassade de Syrie, à Paris, place André-Tardieu.

Jeudi 15 décembre, un convoi humanitaire médical pour Alep, composé de deux camions chargés de matériel et d’équipement médicaux affrétés par l’Union des organisations de secours et soins médicaux, partira symboliquement de la place de l’Hôtel-de-Ville, en présence d’Anne Hidalgo, maire de Paris.

A Lyon, un rassemblement aura lieu samedi à 16 h 30, en présence du président du conseil local des quartiers rebelles d’Alep, place de la Comédie, face à l’Opéra. A Lille, il y aura un rassemblement samedi place de la République, face au palais des Beaux-Arts, à 14 heures. A Marseille, rendez-vous fixé samedi sur le Vieux-Port.

Pour vous tenir informé, vous pouvez suivre la page Facebook Alep, Syrie : Arrêtez le massacre - Mobilisation citoyenne.

  • Faire un don

Plusieurs ONG interviennent en Syrie, notamment à Alep. Pour les aider à distribuer nourriture, médicaments, semences pour l’agriculture, pompes à eau, etc., vous pouvez faire un don.

L’International Rescue Committee (IRC) intervient en Syrie depuis 2012. L’ONG fournit une aide d’urgence. Elle soutient notamment les hôpitaux et aide les déplacés. Syria Relief agit auprès des civils. Elle apporte notamment un soutien psychologique à une population traumatisée par cinq ans de guerre et fournit des prothèses aux personnes gravement blessées.

Il est également possible de soutenir financièrement les casques blancs. Ces civils reconvertis en sauveteurs tentent chaque jour au péril de leur vie de trouver sous les décombres des survivants aux bombardements.

  • Aider les réfugiés syriens

La guerre en Syrie et celle en Irak ont engendré le plus grand exode de population depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Depuis cinq ans, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) est aux premières loges en Turquie, au Liban et en Jordanie. Trois pays frontaliers qui accueillent la grande majorité des réfugiés.

En France aussi, des associations tentent d’apporter une aide aux exilés. Comme Forum réfugiés, une structure qui a besoin de bénévoles capables d’enseigner le français à des étrangers, de faire de l’accompagnement aux devoirs et d’accompagner les réfugiés notamment en ce qui concerne les démarches administratives.

Par l’intermédiaire de Singa qui a lancé Comme à la maison (CALM), une plate-forme en ligne permettant de mettre en relation des hôtes et des réfugiés, vous pouvez également héberger une personne. La durée peut varier de quelques jours à plusieurs mois. La structure assure un suivi quotidien avec notamment une assistance téléphonique disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre.