James Comey, le directeur du FBI, au Sénat américain le 27 septembre 2016. | YURI GRIPAS / AFP

Le président américain, Barack Obama, a annoncé, vendredi 16 décembre, qu’il avait l’intention de demander au président élu, Donald Trump, d’accepter l’ouverture d’une enquête sur les soupçons de piratage de la campagne présidentielle par la Russie.

Une enquête « bipartisane » et « indépendante », « qui donnerait au peuple américain l’assurance (...) que les élections ont été libres et justes », a-t-il dit lors de sa dernière conférence de presse à la Maison Blanche.

M. Obama a également dit qu’il avait demandé en septembre à son homologue russe, Vladimir Poutine, de « cesser » les cyberattaques, le menaçant de « conséquences sérieuses s’il ne le faisait pas ». « Nous avons dit et je le confirme que [la décision a été prise] au plus haut niveau du gouvernement russe », a-t-il également assuré, soulignant que « pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Poutine ».

Donald Trump, qui a répété qu’il ne croyait pas que la Russie était responsable, a plusieurs fois fustigé des accusations « ridicules ». « Ils ne savent pas si c’est la Russie ou la Chine ou quelqu’un d’autre. Ça peut être quelqu’un dans son lit, quelque part. Ils n’en ont aucune idée. Personnellement, ça pourrait être la Russie. Je ne le crois vraiment pas. Mais qui sait. Je ne le sais pas non plus. Ils ne savent pas et je ne le sais pas », a-t-il déclaré dimanche 11 décembre sur la chaîne Fox.

Le FBI valide la thèse de la CIA

Selon une information publiée vendredi 16 décembre par le Washington Post, la police fédérale américaine (FBI) s’est par ailleurs rangée aux conclusions de la CIA sur une intervention de la Russie dans l’élection américaine.

Son directeur, James Comey, et James Clapper, à la tête de la direction du renseignement (DNI), estiment que des personnes liées à Moscou ont bien fourni au site WikiLeaks des emails piratés sur les comptes du directeur de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, John Podesta, et du Parti démocrate, entre autres.

Le rapport confidentiel de la CIA, qui a été rendu public par le Washington Post le 9 décembre, avance également que l’objectif de ces piratages était très précisément de peser sur l’issue du vote et non, comme cela avait été invoqué il y a un mois, d’alimenter les interrogations sur la solidité du système électoral américain.