Le sélectionneur Olivier Krumbholz auprès de ses joueuses après leur défaite face à la Norvège, le 16 décembre, lors de l’Euro de handball. | BJORN LARSSON ROSVALL / AFP

Les Françaises n’iront pas en finale de l’Euro de handball. Les Bleues ont craqué sur la fin de la rencontre, 20-16, face à la Norvège vendredi 16 décembre à Göteborg en Suède lors des demi-finales. Elles devront se contenter du match pour la médaille de bronze. Les Norvégiennes, championnes d’Europe et du monde en titre et demi-finalistes des Jeux de Rio, affronteront les Pays-Bas en finale.

Les vice-championnes olympiques auront un jour pour digérer leur déception et pour se reconcentrer sur le match pour la troisième place contre le Danemark, dimanche à 15 h 30. La France n’a jamais eu que deux médailles à l’Euro, la dernière datant d’il y a dix ans. Les Danoises, dominées par les Néerlandaises (26-22) en demi-finales, paraissent largement à leur portée.

La France n’avait jamais battu la Norvège dans un match couperet d’un grand championnat, et rarement en match amical. Il faut dire que les Scandinaves dominent le hand féminin de la tête et des épaules depuis deux décennies. Sur 31 médailles possibles depuis les Jeux de Barcelone en 1992 (argent), elles en ont désormais récolté 24. Un nouveau titre dimanche serait leur 12e, et le sixième en sept éditions de l’Euro, leur épreuve préférée.

Match à l’extérieur

Les Bleues devaient réussir cet exploit dans les conditions d’un match à l’extérieur car les tribunes du Scandinavium, presque vides les jours précédents, s’étaient soudain emplies de 10 000 supporteurs norvégiens, la frontière n’étant qu’à 180 km et la capitale Oslo à 300 km.

Les Françaises n’ont pas été impressionnées et ont pris un départ idéal, menant 6-3 après une dizaine de minutes grâce à un festival en attaque de Lacrabère (5 buts en première période, 6 au total) et à une série d’arrêts d’Amandine Leynaud (7). La gardienne, qui traînait une douleur au cou depuis un choc avec une Allemande au premier tour, avait commencé dans les buts, contrairement aux matches précédents.

Elles ont pris l’eau une première fois pendant treize minutes cauchemardesque lors desquelles elles ont encaissé un 7 à 0 qui a permis aux Scandinaves de virer en tête à la pause avec deux buts d’avance (9-11).

Mais le suspense n’était pas éteint car au lieu de s’effondrer, les médaillées d’argent de Rio ont eu une belle réaction au retour des vestiaires. Dès le milieu de la seconde période, elles étaient de nouveau en tête (15-14) après une nouvelle série d’arrêts, cette fois de Laura Glauser, entrée à la pause.

Les filles d’Olivier Krumbholz n’allaient plus marquer qu’un seul but, contre six aux Norvégiennes plus fraîches. Ce deuxième trou d’air envoyait les Françaises vers une « petite finale » où elles devront confirmer leur installation parmi les grandes nations, moins de quatre mois après l’aventure brésilienne.