Classe d’une école élémentaire, en 2015 à Paris. Les créations de poste prévues à la rentrée 2017 donnent la priorité à l’école primaire. | THOMAS SAMSON / AFP

Donner la priorité à l’école primaire, c’est le « choix assumé » des dernières créations de postes d’enseignant du quinquennat, détaillé jeudi 15 décembre par la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem. Au total, 8 711 nouveaux professeurs prendront leurs fonctions.

Dans le primaire, 4 311 postes de professeur seront créés, alors qu’il comptera 12 158 élèves de moins qu’actuellement. C’est l’académie de Créteil qui bénéficiera du plus grand nombre de nouveaux enseignants (1 310), suivie par Versailles (1 100). L’accent est mis sur la création de postes de remplaçant (1 500 créés), pour mieux compenser les absences des professeurs et leur permettre de partir en formation. De même, 1 941 postes seront consacrés à deux dispositifs de lutte contre l’échec scolaire : le « plus de maîtres que de classes », qui permet de varier les pratiques pédagogiques, et la scolarisation des enfants de moins de 3 ans.

Dans les collèges et lycées, qui accueilleront 41 650 élèves de plus à la rentrée, 4 400 postes seront créés. Une partie sera dévolue à la hausse des effectifs, 2 000 postes sont destinés à accompagner la réforme du collège mise en place à la rentrée, 1 000 postes à développer des formations en lycée professionnel et 450 à renforcer les équipes dans les lycées défavorisés.

Le gouvernement se félicite de tenir la promesse de François Hollande de créer 60 000 postes dans l’enseignement, dont 54 000 dans l’éducation nationale, après les près de 80 000 suppressions quand Nicolas Sarkozy était chef de l’Etat. Les cartes ci-dessous donnent le détail des suppressions et des créations de postes de professeur lors leurs quinquennats respectifs, dans chaque académie, et précise comment le nombre d’élèves a évolué dans le même temps.

Infographie Le Monde