La ministre de la santé, Marisol Touraine, a demandé samedi 17 décembre la suspension « temporairement, et à titre de précaution », de la chimiothérapie de remplacement qui avait été administrée à trois patients morts en novembre au centrre hospitalier universitaire de Nantes.

Quatre patients de cet hôpital atteints de lymphome et traités avec un protocole associant entre autres le médicament cyclophosphamide, en remplacement du melphalan, avaient présenté des complications graves entre le 10 et le 13 novembre dernier. Trois d’entre eux avaient succombé.

Une enquête a été confiée à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). Ses « investigations sont toujours en cours », parallèlement à l’enquête judiciaire. Dans ses premières constatations remises à la fin de novembre, l’IGAS avait expliqué n’avoir pas décelé les « causes apparentes » de ces morts.

Rupture d’approvisionnement

« A ce jour, aucun incident n’a été signalé par un autre établissement quant à l’utilisation du protocole » en question, a précisé le ministère.

Sollicités par la ministre, l’Institut national du cancer (INca) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) « rappellent que ces événements se sont tous déroulés dans un même lieu et sur une très courte durée », poursuit le communiqué.

Les médecins du CHU de Nantes avaient eu recours au cyclophosphamide en raison de ruptures d’approvisionnement du melphalan, traitement prévu à l’origine pour les patients. Le traitement utilisé dans le cas de ces quatre patients comprenait aussi d’autres molécules.