Park Geun-hye est visée par des accusations de violations de la Constitution et de délits pénaux – ici, en novembre 2015 à Séoul. | JUNG YEON-JE / AP

Des dizaines de milliers de Coréens manifestaient samedi 17 décembre à Séoul pour la huitième semaine d’affilée afin d’obtenir le départ rapide de leur présidente, Park Geun-hye, destituée en raison d’un vaste scandale de corruption.

Quelque 30 000 sympathisants de la présidente sud-coréenne, selon la police, ont également manifesté samedi près du palais de justice, pour réclamer l’annulation de la motion de destitution, votée la semaine précédente par les députés.

Brandissant des drapeaux sud-coréens et des roses rouges, les partisans de Mme Park, pour la plupart des admirateurs de son défunt père, le dictateur Park Chung-hee, ont dénoncé un complot fomenté par des « gauchistes ».

Violations de la Constitution

La présidente est accusée d’être mêlée à un scandale de corruption avec sa confidente, Choi Soon-sil, elle-même poursuivie pour avoir extorqué des millions de dollars à des conglomérats sud-coréens. Mme Park est visée par des accusations de violations de la Constitution et de délits pénaux (complicité de corruption, abus de pouvoir).

Après le vote du Parlement la semaine dernière, la Cour constitutionnelle dispose maintenant de cent quatre-vingts jours pour valider cette motion. Mais samedi les manifestants réclamaient un départ rapide de la présidente, qui ne dispose plus de pouvoirs exécutifs, mais qui est autorisée à résider à la Maison Bleue, siège de l’exécutif.

Ses avocats ont fait valoir devant la Cour constitutionnelle que ces accusations de complicité de corruption n’étaient pas étayées et n’avaient aucun fondement juridique.