Les portraits des 66 victimes du crash du vol Egyptair, affichées dans le centre-ville du Caire, le 26 mai 2016. | KHALED DESOUKI / AFP

L’Egypte va rendre aux familles les corps des victimes du crash d’un avion d’EgyptAir qui avait fait 66 morts le 19 mai. Le procureur général égyptien a annoncé, samedi 17 décembre, avoir ordonné la restitution des corps « des victimes égyptiennes ». Il a ajouté qu’une coordination avec les ambassades étrangères était en cours « pour leur remettre les restes des victimes étrangères ».

Le vol MS804 s’est abîmé entre la Crète et la côte nord de l’Egypte après avoir soudainement disparu des écrans radars pour des raisons encore indéterminées, tuant les 66 personnes à son bord, dont 40 Egyptiens et 15 Français. L’une des deux boîtes noires a révélé que des alertes signalant de la fumée à bord s’étaient déclenchées avant le crash de l’Airbus A320.

Le 15 décembre, le ministère de l’aviation égyptien a annoncé que des traces d’explosif avaient été détectées sur les restes de victimes, accréditant l’hypothèse d’une attaque terroriste, piste privilégiée par l’Egypte dans cette enquête. La France de son côté privilégie jusqu’ici la thèse de l’incident technique.

En France, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile, s’est montré circonspect face à cette déclaration. « En l’absence d’informations détaillées sur les conditions dans lesquelles ont été effectués les prélèvements et les mesures ayant conduit à la détection de traces d’explosif, le BEA considère qu’il n’est pas possible à ce stade d’en tirer des conclusions sur l’origine de l’accident », a dit une porte-parole.