Le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Pierre de Villiers, avec François Hollande, le 14 juillet. | POOL / REUTERS

Au surlendemain de l’attentat au camion-bélier qui a fait 12 morts lundi soir à Berlin, le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, signe une tribune dans le quotidien économique Les Echos où il demande « une hausse progressive du budget de la défense » pour atteindre les 2% du PIB, contre 1,77% actuellement.

Il s’agit de « rester capable d’assurer, dans la durée, la protection de la France et des Français face au spectre complet des menaces », écrit-il.

« Il faut comprendre que le moindre décalage de cohérence entre les menaces, les missions et les moyens s’apparente au grain de sable qui grippe le système et conduit à la défaite », ajoute le général de Villiers, pour qui « on ne gagne pas une guerre sans effort de guerre ».

Saluant la fin de la « tendance baissière des trente-cinq dernières années », rendant hommage au « volontarisme » du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le général estime que « désormais, pour les armées, cet effort doit se traduire par une hausse progressive du budget de la défense pour rejoindre la cible de 2% du PIB, avant la fin du prochain quinquennat ».

L’effort demandé « ne pourra être ni allégé ni reporté, en dépit de la complexité de l’équation budgétaire étatique prévisionnelle », fait-il valoir en ajoutant en guise de conclusion: « le prix de la paix c’est l’effort de guerre ».

Le projet de budget de la Défense pour 2017 s’élève à 32,7 milliards d’euros, à 1,77% du produit intérieur brut (PIB), ce qui marque une stabilité par rapport à 2016. La France s’est engagée à le porter à 2% du PIB d’ici 2025 dans le cadre de l’Otan.