Robert Ménard en mai 2015. | REMY GABALDA / AFP

Le maire de Béziers, Robert Ménard, sera jugé devant le tribunal correctionnel à Paris pour provocation à la haine, pour avoir affirmé qu’il y avait trop d’enfants musulmans dans les écoles de sa ville. L’élu a fait l’objet d’un renvoi en procès le 24 novembre par le parquet de Paris, qui avait été saisi par les associations antiracistes Licra et Mrap. Selon la Licra, le procès est prévu le 8 mars.

Le parquet vise deux déclarations du maire. La première sur son compte Twitter, le 1er septembre : « #RentreeDesClasses: la preuve la plus éclatante du grand Remplacement en cours. Il suffit de regarder d’anciennes photos de classe... » Puis, une seconde, le 5 septembre sur LCI : « Dans une classe du centre-ville de chez moi, 91 % d’enfants musulmans. Evidemment que c’est un problème. Il y a des seuils de tolérance (...). »

« C’est factuel »

Pour l’élu, proche du Front national, « il n’y a de discrimination pour personne » dans ces déclarations. « Je me suis contenté de décrire la situation dans ma ville », a réagi M. Ménard. « Cela n’a pas valeur de jugement, c’est factuel, c’est ce que je peux constater. »

L’édile avait déjà provoqué un tollé en mai 2015 en évoquant « 64,6 % » d’élèves de confession musulmane dans les écoles publiques de Béziers, une estimation reposant sur « les chiffres de [la] mairie ».