Moharbeen, Mossoul, le 2 décembre 2016. Un char Abrams de l'armée irakienne en appui d'une mission de la Golden Division dans le quartier Moharbeen, d'où les combattants de Daech ont été chassés les jours précédents. | Photo Laurent Van der Stockt pour Le Monde.

Quatre travailleurs humanitaires irakiens et au moins sept civils ont été tués par des tirs de mortier cette semaine alors qu’ils distribuaient de l’aide dans deux régions à l’est de Mossoul, rapportent les Nations unies jeudi 22 décembre.

Le communiqué de l’ONU ne désigne aucun responsable pour ces deux incidents, mais le groupe Etat islamique (EI) contraint de se replier sur Mossoul pilonne régulièrement les zones qu’il a dû abandonner aux forces gouvernementales.

Violation des principes humanitaires

Mossoul, deuxième ville d’Irak, est le théâtre d’intenses combats depuis le lancement il y a deux mois d’une offensive visant à en déloger les djihadistes. Les forces armées irakiennes soutenues par la coalition internationale antidjihadistes ont réussi à prendre le contrôle de quartiers dans l’est de la ville, mais l’EI continue de contrôler l’ouest, et les combats de rue sont féroces.

Lisa Grande, coordinatrice des actions d’aide de l’ONU en Irak, a condamné ces attaques comme des violations des principes humanitaires. « Les gens qui attendent de l’aide sont déjà vulnérables et ont besoin d’aide. Ils doivent être protégés et non attaqués », a-t-elle dit. « Toutes les parties en conflit ont une obligation de respecter le droit humanitaire international et de garantir la survie et l’assistance nécessaire des civils », a-t-elle poursuivi.