Attentats du 13 novembre 2015 : deux nouveaux mandats d’arrêt délivrés
Attentats du 13 novembre 2015 : deux nouveaux mandats d’arrêt délivrés
Le Monde.fr avec AFP
Douze personnes sont désormais poursuivies dans l’enquête française sur les attentats qui firent 130 morts et plus de 400 blessés à Paris.
Les juges d’instruction ont délivré deux nouveaux mandats d’arrêt dans l’enquête sur les attentats djihadistes du 13 novembre 2015, à l’encontre d’Osama Krayem, détenu en Belgique, et d’un autre homme en fuite, a-t-on appris vendredi 23 décembre de sources proches du dossier.
En comptant ces deux hommes, douze personnes sont désormais poursuivies dans l’enquête française sur les attentats les plus meurtriers de l’histoire du pays. Neuf djihadistes, venus ou rentrés de Syrie, avaient aussi trouvé la mort lors des attentats ou dans les jours qui les suivirent.
Né en Suède de parents réfugiés syriens, Osama Krayem, 28 ans, est un trait d’union entre les groupes qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015 et Bruxelles le 22 mars 2016. Arrêté le 8 avril dans cette ville, le même jour que Mohamed Abrini, lui aussi poursuivi côtés belge et français, il est soupçonné d’avoir acheté les sacs utilisés pour les attaques contre l’aéroport et le métro de la capitale belge. Il avait été filmé par la vidéosurveillance en compagnie du kamikaze de la station Maelbeek, Khalid El Bakraoui, quelques minutes avant l’attentat.
De l’ADN trouvé dans plusieurs caches
Dans leur mandat d’arrêt, les juges français rappellent aussi que son ADN a été trouvé dans plusieurs caches ayant hébergé les membres des commandos de Paris. Notamment celle de la rue Bergé, dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, qui a servi d’atelier pour confectionner des explosifs, puis de lieu de repli pour Salah Abdeslam durant sa cavale, jusqu’à son arrestation, le 18 mars.
L’autre mandat d’arrêt concerne un homme dont l’identité reste incertaine. Il avait été enregistré parmi un flot de réfugiés sous le nom d’Ahmad Alkhald, sur l’île de Leros, en Grèce le 20 septembre, où il est passé le même jour qu’Osama Krayem. Les investigations ont révélé que les deux hommes, qui disposaient de faux passeports syriens, ont ensuite été pris en charge à Ulm, en Allemagne, par Salah Abdeslam dans la nuit du 2 au 3 octobre, avec un troisième homme, Sofiane Ayari, arrêté le 18 mars avec Salah Abdeslam.
Dans leur mandat d’arrêt, les juges notent que l’ADN d’Ahmad Alkhald a été retrouvé sur le gilet explosif déclenché par Brahim Abdeslam au Comptoir Voltaire, à Paris, et sur la ceinture abandonnée par Salah Abdeslam à Montrouge dans la nuit du 13 au 14 novembre, a expliqué une source proche du dossier.
Salah Abdeslam reste muré dans le silence
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