La Russie renonce à organiser l’étape de Coupe du monde de biathlon qui devait se tenir à Tioumen en mars. | MICHAL CIZEK / AFP

La Russie renonce à organiser l’étape de Coupe du monde de biathlon qui devait se tenir à Tioumen en mars, menacée de boycott par plusieurs fédérations après les révélations de 31 cas de dopage parmi les biathlètes russes à la suite du rapport McLaren, a annoncé jeudi 22 décembre l’Union internationale de biathlon (ou IBU, pour International Biathlon Union, en anglais).

« C’est un premier pas important pris par la Fédération russe de biathlon (RBU) pour montrer à l’IBU et au monde du sport que la situation actuelle est prise très au sérieux », a réagi le président de l’IBU, Anders Besseberg, dans un communiqué. En plus de Tioumen (du 9 au 12 mars), la RBU a également décliné l’organisation du championnat du monde junior annoncé à Ostrov (du 22 février au 2 mars).

Menaces de boycottage

Le même jour, la Fédération internationale de patinage (ISU – International Skating Union) a décidé de déplacer l’étape russe de la Coupe du monde de patinage de vitesse prévue à Tcheliabinsk en mars dans « un autre pays » pas encore défini.

Depuis la publication au début de décembre du deuxième volet du rapport concluant à un programme institutionnalisé de dopage entre 2011 et 2015 ayant bénéficié à plus de 1 000 sportifs russes, différentes voix du monde du biathlon commençaient à s’élever pour appeler au boycottage de l’étape en Sibérie occidentale. Après les Tchèques et les Britanniques, la fédération norvégienne avait rejoint le mouvement jeudi.

Le double champion olympique français Martin Fourcade avait de son côté menacé de « demander à ses collègues (…) de ne pas concourir » à Tioumen, si l’IBU se montrait trop clémente envers les Russes convaincus de dopage. Deux des 31 biathlètes soupçonnés de dopage dans le rapport McLaren ont été suspendus par l’IBU, qui a lancé une enquête pour clarifier la situation des 29 autres.