Des forces pro-Bachar Al-Assad à Alep le 21 décembre. | GEORGE OURFALIAN / AFP

Un bataillon de la police militaire russe a été déployé jeudi 22 décembre au soir pour assurer la sécurité à Alep, deuxième ville syrienne, dont le contrôle a été entièrement repris par l’armée syrienne, a annoncé vendredi le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou.

Le bataillon russe compte entre 300 et 400 soldats, selon le premier vice-président du comité du Conseil de la Fédération pour la défense et la sécurité (chambre haute du Parlement), Franz Klintsevitch. « Il s’agit de jeter les bases pour un service de police dans la ville libérée », a-t-il dit à l’agence de presse Interfax.

Le Hezbollah se félicite de l’échec de la rébellion

Le régime syrien a annoncé jeudi soir avoir repris le contrôle total d’Alep, remportant sa plus grande victoire face aux rebelles depuis le début de la guerre, en 2011, rendue possible grâce au soutien militaire de ses alliés russe et iranien. Cette annonce a été faite au terme d’une opération d’évacuation de dizaines de milliers de civils et de combattants, conduits en territoire rebelle hors de la métropole.

Le président russe, Vladimir Poutine, a qualifié vendredi la reprise d’Alep de « pas très important » vers le règlement d’un conflit qui a fait plus de 310 000 morts depuis 2011. Parallèlement, le chef du Hezbollah libanais – qui combat aux côtés du régime de Damas –Hassan Nasrallah a dit vendredi que la reprise d’Alep par l’armée de Bachar Al-Assad marquait l’échec de la rébellion qui cherche à renverser le régime syrien. Selon le dirigeant du puissant mouvement chiite « le régime contrôle Damas et Alep, les deux plus grandes villes de Syrie ainsi que Homs, Hama, Lattaquié, Tartous et Soueida »« Le régime est présent, il est fort, il est actif, et personne au monde ne peut l’ignorer », a poursuivi M. Nasrallah.