Dans un entretien publié dimanche 25 décembre au Parisien/Aujourd’hui en France, l’archevêque de Lyon, Philippe Barbarin a admis que « (son) réveil a été tardif » face aux abus sexuels commis par des prêtres, notamment dans son diocèse.

« Si j’avais été relation directe plus tôt avec des victimes et que j’avais vu la gravité des dégâts, je me serais dit : “Il faut agir immédiatement” », a-t-il poursuivi. L’Eglise française est secouée depuis plusieurs mois par différentes affaires de pédophilie dont celle du père Bernard Preynat.

Ce prêtre lyonnais est soupçonné d’avoir abusé de plus de 60 jeunes scouts dans les années 1980. Cette affaire avait valu au cardinal Barbarin d’être visé par des plaintes pour non-dénonciations qui ont été classées sans suite début août.

Un procès canonique contre le père Preynat

Mais dans cet entretien l’archevêque de Lyon reconnaît que « pour ces personnes détruites intérieurement, c’est une révolte monstre que cet homme qui leur a fait tant de mal ait pu continuer à être prêtre ». Et parallèlement à la procédure judiciaire, un procès canonique va être intenté contre le prêtre soupçonné de pédophilie. Cette procédure interne à l’Eglise pourrait conduire au renvoi de l’état clérical du père Preynat.

Face aux accusations des victimes, les évêques français ont demandé pardon le 7 novembre pour le « trop long silence coupable » de l’Eglise.