Helmi Mamlouk (au cente, avec le porte-voix) président de l’Association CAPA-VTC, le 23 décembre à Paris. | CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

« Pour l’instant on va rester au calme, en famille », a annoncé Sayah Baaroun, secrétaire général de l’UNSA SCP-VTC (Union nationale des syndicats autonomes Syndicat des chauffeurs privés-véhicule de transport avbec chauffeur). Les divers interlocuteurs (gouvernement, plates-formes) et de nombreux chauffeurs étant en congés, les chauffeurs de VTC ne prévoient pas de reprendre leur mouvement de protestation contre la plate-forme de réservation Uber avant « début janvier », ont indiqué leurs représentants, lundi 26 décembre.

Les organisations de chauffeurs (UNSA, CAPA-VTC, Actif-VTC) ayant appelé depuis le 15 décembre à des blocages et manifestations en région parisienne, avaient annoncé le 23 décembre une « trêve des confiseurs » à Noël, avant une reprise éventuelle mardi. Mais il n’y a « pas de réunion officielle » programmée avec les autorités d’ici à la fin d’année, a précisé Sayah Baaroun.

« Mieux vaut ressortir début janvier à beaucoup, plutôt qu’à 200 ou 300 maintenant alors que tout est fermé. »

Le boycott d’Uber est maintenu

« On remobilise les troupes » en vue de reprendre l’offensive « début janvier » si besoin, a fait savoir également Helmi Mamlouk, président de l’association CAPA-VTC. Le mouvement pourra être relancé « après les fêtes » de fin d’année, mais « on maintient le boycott de l’application Uber » entre-temps, a expliqué Jean-Luc Albert de l’association Actif-VTC.

Du 15 au 23 décembre, des centaines de chauffeurs ont participé à des barrages filtrants et des opérations escargot aux abords des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy, ainsi qu’à des rassemblements dans Paris. La Confédération fédérale démocratique du travail (CFDT) les appelait dans le même temps à se déconnecter « massivement » de la plate-forme Uber.

Les manifestants accusent l’entreprise américaine, leader du marché des voitures de transport avec chauffeur (VTC), d’imposer des conditions de travail « indignes » avec un prix minimum de la course descendu à 6 euros. Ils réclament également un droit de regard sur les pratiques jugées « abusives » de déconnexion qui peut les priver d’accès à la plate-forme, souvent à la suite de commentaires négatifs d’un client.