L’ancienne présidente argentine Cristina Kirchner mise en examen dans une affaire de corruption
L’ancienne présidente argentine Cristina Kirchner mise en examen dans une affaire de corruption
Inculpée pour association illicite et administration frauduleuse, Mme Kirchner est soupçonnée de favoritisme lors de l’octroi de marchés publics à un chef d’entreprise du BTP.
Le ministère argentin de la justice a annoncé, mardi 27 décembre, que l’ancienne présidente Cristina Kirchner, 63 ans, qui a gouverné le pays de 2007 à 2015, a été inculpée par un juge de Buenos Aires, qui la soupçonne de favoritisme lors de l’octroi de marchés publics à un homme d’affaires proche d’elle.
« Le juge Julian Ercolini a inculpé l’ex-présidente pour association illicite et administration frauduleuse. Il a ordonné le gel de ses biens de 10 milliards de pesos [600 millions d’euros] », selon le communiqué publié par le ministère de la justice.
Mme Kirchner est soupçonnée d’avoir favorisé un chef d’entreprise du BTP, Lazaro Baez, dans l’obtention de marchés de travaux publics dans la province de Santa Cruz, son fief politique situé en Patagonie, dans le sud de l’Argentine.
M. Baez est emprisonné depuis avril. Proche de Nestor (président de 2003 à 2007) et Cristina Kirchner, il s’est considérablement enrichi pendant les trois mandats du couple.
Outre l’ex-présidente, Julio de Vido, qui fut son ministre de la planification, a également été inculpé.
A sa sortie du tribunal. Mme Kirchner, qui est déjà mise en examen dans une affaire de spéculation sur les taux de change, a dénoncé « une formidable manœuvre de persécution politique ». « Je ne suis ni amie ni associée de Baez », s’est-elle défendue dans sa déclaration au juge.