Des chrétiens pakistanais se recueillant après la mort de proches intoxiqués par l’alcool frelaté, le 27 décembre 2016, à Toba Tek Singh. | STR / AFP

Le week-end de Noël a viré au drame quand, le 24 décembre, plusieurs dizaines de personnes ont consommé de l’alcool frelaté dans un quartier chrétien de Toba Tek Singh, à environ 300 km au sud de la capitale, Islamabad.

Un précédent bilan faisait état de 24 morts, il s’est alourdi mercredi 28 décembre, a annoncé le docteur Asif Mehmood Saleemi, gérant de l’hôpital public de la ville :

« Le bilan est passé à 34 morts, car 10 autres personnes empoisonnées par le liquide toxique sont mortes dans la nuit. »

Quelque 105 personnes intoxiquées se sont présentées à l’hôpital, dont certaines ont été renvoyées vers d’autres hôpitaux de la région, a-t-il précisé.

La vente d’alcool aux chrétiens autorisée

La vente d’alcool est interdite à la majorité musulmane au Pakistan, mais les chrétiens et les étrangers non-musulmans peuvent obtenir un carnet leur permettant l’achat d’alcool, à des prix assez élevés.

De nombreuses personnes distillent elles-mêmes des boissons alcoolisées bon marché à domicile et consomment des liquides toxiques, ce qui se traduit par de fréquents accidents. Onze chrétiens pakistanais sont morts en octobre après avoir consommé de l’alcool frelaté, et au moins 23 personnes avaient péri pour les mêmes raisons en mars dans le sud du pays.