Marie-Hélène Fasquel, professeure de littérature américaine au lycée Nelson-Mandela de Nantes.

Une enseignante française en lice pour recevoir un prix récompensant l’innovation pédagogique. C’est l’histoire de Noël de Marie-Hélène Fasquel, professeure de littérature américaine au lycée Nelson-Mandela de Nantes (Loire-Atlantique). Elle figure parmi les cinquante enseignants sélectionnés, sur plus de 22 000, pour recevoir un prix – d’un montant d’un million de dollars – récompensant l’innovation pédagogique.

Le Global Teacher Prize est une récompense remise depuis trois ans par l’association britannique Varkey, financée par l’émir de Dubaï, pour valoriser les « professeurs d’exception » du monde entier. Professeur depuis dix-huit ans, Marie-Hélène Fasquel, 45 ans, enseigne depuis 2014 à la section internationale du lycée Nelson-Mandela. Après avoir postulé, elle est la seule Française à avoir été sélectionnée parmi les éducateurs jugés les plus méritants.

La méthode de la « classe inversée »

Sa méthode ? « Avoir de l’ambition pour mes élèves pour qu’ils aient eux-mêmes de l’ambition », avance-t-elle. Ce qui se traduit par des projets pédagogiques originaux, en amenant par exemple des jeunes à traduire en anglais des passages d’un auteur français pour les besoins d’un chercheur britannique, en organisant des interviews d’auteurs anglophones par Skype pour inciter les élèves à s’intéresser à leurs œuvres, ou encore en les aidant à réaliser des vidéos du type des conférences TED.

Marie-Hélène Fasquel mise également sur la méthode de la « classe inversée ». Au lieu de recevoir un cours en classe et de se consacrer aux exercices chez eux, les élèves lisent les cours chez eux et pratiquent ou débattent pendant les cours.

Que fera t-elle d’un million de dollars en cas de victoire ? Elle consacrerait cette somme à une association chargée de rattraper les décrocheurs. Les dix premiers lauréats du Global Teacher Prize seront connus en février, et le gagnant le 19 mars.