Alep, en Syrie, le 17 décembre 2016. | OMAR SANADIKI / REUTERS

L’armée syrienne, la Russie, la Turquie et la coalition de l’opposition syrienne ont annoncé un accord de cessez-le-feu en Syrie, jeudi 29 décembre. Les différentes parties se sont mises d’accord pour « un arrêt total des opérations militaires » dans tout le pays à partir de jeudi à minuit. La Turquie et la Russie seront les garantes de cette trêve, qui marque par ailleurs le lancement des négociations internationales de paix avec la Turquie et l’Iran.

« Un événement s’est passé il y a quelques heures. Non seulement nous l’avons attendu depuis longtemps, mais aussi nous avons beaucoup travaillé pour nous en approcher », a déclaré M. Poutine, lors d’une rencontre avec ses ministres de la défense et des affaires étrangères.

Damas précise que l’accord de cessez-le-feu ne concerne ni l’Etat islamique ni le Fatah Al-Cham ni les groupes qui leur sont liés.

Soutien d’une partie de l’opposition

De son côté, la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l’opposition en exil, a apporté jeudi son soutien au cessez-le-feu, selon son porte-parole Ahmad Ramadan :

« La coalition nationale apporte son soutien à l’accord, et appelle toutes les parties à s’y soumettre. »

Le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, a précisé que des groupes représentant 62 000 rebelles armés avaient signé l’accord de cessez-le-feu avec le régime de Damas. « Ce sont les forces principales de l’opposition armée », a-t-il assuré.

Le président russe, Vladimir Poutine, a confirmé les contours de cet accord de cessez-le-feu. « Trois documents ont été signés : le premier est entre le gouvernement syrien et l’opposition armée sur le cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire syrien », a déclaré M. Poutine, en précisant qu’un autre document porte sur des négociations de paix.

Réduction de la présence russe

Vladimir Poutine a par ailleurs annoncé une « réduction » de la présence militaire russe en Syrie, où l’armée mène une campagne de frappes aériennes en soutien au régime de Damas depuis septembre 2015.

« Je suis d’accord avec la proposition du ministère de la défense sur une réduction de notre présence militaire en Syrie », a fait savoir M. Poutine. Mais « nous allons absolument poursuivre la lutte contre le terrorisme international », a-t-il précisé.