Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, et sa femme Melania Trump, le soir du 31 décembre 2016, à Mar-a-Lago (Floride). | DON EMMERT / AFP

« Je veux juste qu’ils en soient sûrs, car c’est une accusation plutôt sérieuse ». Quelques jours après les sanctions annoncées par la Maison Blanche envers la Russie, le président élu Donald Trump a de nouveau exprimé samedi 31 décembre 2016 ses doutes concernant les accusations des services de renseignement américains d’une éventuelle ingérence de Moscou dans l’élection présidentielle.

« Je veux qu’ils en soient certains », a insisté M. Trump auprès des journalistes depuis sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride, rappelant que les services de renseignement américains s’étaient trompés lorsqu’ils avaient affirmé que l’Irak était en possession d’armes de destruction massive – le prétexte qui avait conduit à l’intervention américaine en 2003. Ca a été un « désastre car ils avaient tort », a-t-il ajouté.

Pour M. Trump, il est « injuste » que les Etats-Unis accusent la Russie de piratage s’ils ont un quelconque doute à ce sujet. « Ils ne savent pas si c’est la Russie ou la Chine ou quelqu’un d’autre. Ça peut être quelqu’un dans son lit quelque part », avait-il déjà déclaré début décembre, qualifiant de « ridicules » les accusations de la CIA.

Des précisions « mardi ou mercredi »

Restant très mystérieux, Donald Trump a laissé entendre qu’il pourrait bientôt dévoiler ce qu’il sait au sujet du piratage de l’élection :

« Je sais beaucoup de choses concernant le piratage. Et le piratage est une chose très difficile à prouver. Donc cela pourrait être quelqu’un d’autre. Je sais également des choses que d’autres personnes ne savent pas, et donc ils ne peuvent pas être sûrs de ce qui se passe ».

Interrogé sur ce qu’il sait sur le sujet que les autres ne savent pas, le président élu s’est contenté de répondre : « Vous le saurez mardi ou mercredi ».

M. Trump a également été interrogé sur la position qu’il adoptera en matière de cybersécurité après sa prise de fonction à la Maison Blanche le 20 janvier. Faisant valoir qu’« aucun ordinateur n’est sûr », le président élu a conseillé : « Si vous avez quelque chose d’important, écrivez-le et envoyez-le par courrier, comme on le faisait autrefois ».