Une rentrée des classes décalée après les vacances de Noël. | DENIS CHARLET / AFP

En matière de calendrier des vacances, l’année scolaire 2016-2017 s’avère riche en particularités. Après des congés de Toussaint qui débutaient un mercredi après la classe pour une reprise un jeudi matin, voici que les vacances de Noël, qui ont classiquement commencé un vendredi, s’achèvent mardi 3 janvier au matin, au lieu du lundi matin habituel.

Faut-il voir dans cette reprise décalée un geste de l’Education nationale, soucieuse que les élèves et les enseignants puissent prendre le temps de récupérer de la soirée du réveillon ? Sollicité, le ministère évoque bien la fatigue, mais plutôt celle des conducteurs que celle des élèves.

« En général, la reprise des cours le lendemain d’un jour férié inclus dans une période de vacances commune à l’ensemble des zones est évitée pour des questions de sécurité routière, explique-t-on. Il a été jugé préférable de ne pas faire coïncider les retours des vacances de Noël, communes à l’ensemble des zones, avec les retours du 1er janvier, d’autant que, compte tenu de la tradition du réveillon du 31 décembre, les risques d’accident de la route dus à la fatigue sont accrus le jour du 1er janvier. » Il s’agissait donc, poursuit le ministère, « d’étaler les retours sur deux jours ».

Pour les familles parisiennes, cette rentrée différée a été compliquée par une grève des animateurs des centres de loisirs dans les écoles. La CGT avait en effet lancé un appel à ne pas travailler ce lundi, faute d’avoir obtenu de la municipalité une journée chômée, alors qu’elle avait été accordée par le rectorat aux enseignants, fait valoir le syndicat dans un communiqué. « Les familles ont été informées dans la semaine qui a précédé les vacances de Noël des centres de loisirs qui étaient fermés, par affichage dans les écoles, ou encore par courriel et SMS, et elles pouvaient consulter nos sites Internet ou appeler le 3975 », indique-t-on à la Ville de Paris.

La grève ayant provoqué la fermeture de la moitié des centres de loisirs, environ 5 000 enfants ont été accueillis sur les presque 10 000 initialement préinscrits.