Le dernier grand meeting parisien de François Fillon pour la primaire de la droite, porte de Versailles, à Paris, le 25 novembre. | Stéphane LAGOUTTE / M.Y.O.P pour "Le Monde"

Invité du journal de 20 heures sur TF1, François Fillon a réaffirmé mardi 3 janvier les grandes lignes de son programme, telles que la suppression des 35 heures et la réduction de 500 000 emplois de fonctionnaires.

Estimant que sa position sur la santé « a été caricaturée de façon scandaleuse », le vainqueur de la primaire de la droite et du centre s’est engagé à « réformer la Sécurité sociale ». « Je suis gaulliste et chrétien. Jamais je ne prendrai une décision qui soit contraire à la dignité humaine », s’est défendu le candidat à l’élection présidentielle, qui a provoqué un tollé en assurant vouloir privatiser en partie l’Assurance-maladie. Cette mesure, qui figurait dans son programme, a depuis disparu.

Trois chantiers prioritaires

François Fillon, qui fut premier ministre de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012, a promis de lancer trois chantiers s’il devenait chef de l’Etat : « La sécurité publique, le travail et la fiscalité ».

Accusé de vouloir procéder à une « purge » avec une baisse de 500 000 fonctionnaires et d’avoir un programme « brutal », il a rétorqué : « Je vais mettre en œuvre le programme pour lequel j’ai été élu (…) il n’y a rien de brutal dans ce programme. » « C’est le seul qui peut permettre le redressement national, le seul qui peut permettre d’atteindre le plein-emploi », a-t-il poursuivi. « La purge, c’est aujourd’hui et moi je veux qu’on en sorte », a-t-il encore déclaré.

M. Fillon a assuré qu’il procéderait à la nomination d’un gouvernement avant l’élection afin d’avoir les femmes et les hommes « prêts » pour lancer « dès le 1er juillet trois grandes réformes », « sous forme d’ordonnances ou sous forme de projets de loi », a-t-il précisé, une sur « la sécurité publique », une sur « le travail », une sur « la fiscalité ».

« J’ai visité ce matin un centre Emmaüs et je vous rappelle qu’il y a 9 millions de Français qui vivent sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui s’est aggravé sous le mandat de François Hollande », a-t-il accusé. Après la visite de François Fillon, le président de l’association avait plaidé pour une « évolution de son programme, en partie sur la question du logement, du service public, sur la question du partage du travail et des richesses ».