La rentrée 2016 des étudiants en licence 1 de droit à l’université Paris Descartes (site de Malakoff). | CAMILLE STROMBONI/LE MONDE

L’université Paris-Diderot (Paris-VII) était la dernière à voter, mardi 3 janvier. Le conseil d’administration de l’établissement a validé le projet de fusion avec ses partenaires Paris-Descartes et la Sorbonne Nouvelle (Paris-III), à une franche majorité (21 pour, 14 contre). La feuille de route de ce regroupement dénommé « Sorbonne Paris Cité » prévoit l’émergence d’une grande université unique de 85 000 étudiants.

Ce projet de restructuration est un sujet sensible pour la communauté universitaire : le vote s’est effectué au rectorat, alors qu’il était initialement prévu le 16 décembre sur le campus des Grands Moulins. Ce jour-là, plus d’une centaine d’étudiants, notamment membres de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), avaient envahi et occupé la salle où devait se dérouler le conseil d’administration de Paris-Diderot, dans un climat chahuté. Plusieurs syndicats d’étudiants et de personnels sont opposés au projet, de même qu’une partie des universitaires, lesquels se sont exprimés lors de consultations informelles au sein des différentes composantes de ces trois prestigieux établissements parisiens.

Plusieurs votes serrés

Les élus de Paris-Descartes et de la Sorbonne nouvelle se sont eux déjà prononcés en décembre, en faveur de la fusion. Avec une large adhésion dans la première, qui est une faculté de sciences, médecine et droit, mais à une courte majorité chez les universitaires d’arts, langues, lettres et sciences humaines de la Sorbonne nouvelle (19 votes pour, 16 contre, 1 abstention), où des étudiants ont également tenté de bloquer le conseil d’administration, qui a finalement eu lieu après avoir été déplacé dans les locaux du rectorat.

L’université Paris-XIII (Villetaneuse), qui fait partie elle aussi du regroupement « Sorbonne Paris Cité », s’est exprimée, elle aussi en décembre et à seulement une voix près, en faveur d’un processus d’association à cette future grande université. Car si Paris-XIII était initialement dans le projet de fusion, elle en a finalement été sortie par ses partenaires, arguant d’un éloignement trop important.

« C’est un projet d’envergure qui engage nos établissements, cela ne va pas être simple, reconnaît le président de l’université Paris XIII, Jean-Pierre Astruc. Nous avons 18 mois pour convaincre nos communautés qu’il s’agit de la meilleure option. » Car ce vote n’est que le premier pas d’un processus menant à la création de cette nouvelle université, prévue à l’horizon du 1er janvier 2019.