Isabel dos Santos en mai 2014, à Porto. | FERNANDO VELUDO/AFP

Isabel dos Santos, la fille aînée du président angolais José Eduardo dos Santos et femme la plus riche d’Afrique, a pris le contrôle de la principale banque du pays, a-t-on appris, vendredi 6 janvier, de sources concordantes.

Le plus grand opérateur de téléphonie mobile en Angola, Unitel, qui appartient à Isabel dos Santos, a annoncé dans un communiqué être devenu l’actionnaire majoritaire de la plus grande banque du pays, la BFA (Banco de Fomento Angola).

Unitel, qui possédait 49 % de BFA, a indiqué avoir acheté 2 % supplémentaires du capital de la banque et contrôle désormais « 51,9 % (du capital) de l’institution financière angolaise ». « Mario Leite da Silva assume le poste du président du conseil d’administration de BFA, en remplacement de Fernando Ulrich », a ajouté le communiqué d’Unitel.

Mario Leite da Silva est considéré comme un homme très proche d’Isabel dos Santos, a précisé sous couvert d’anonymat à l’AFP un haut responsable d’Unitel.

Critiques des adversaires

En acquérant la BFA, Isabel dos Santos, dont le patrimoine est estimé à 3,3 milliards de dollars (3,1 milliards d’euros) par le magazine américain Forbes, continue à construire son vaste empire. La femme d’affaires de 43 ans possède des parts dans plusieurs compagnies en Angola et au Portugal, notamment dans la banque et la téléphonie mobile.

Sa nomination en juin à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol avait suscité les critiques des adversaires du président, qui l’accusent d’avoir fait fortune grâce à la protection de son père, au pouvoir depuis 1979.

Dans un arrêt rendu en décembre 2016, la Cour suprême saisie par l’opposition a jugé la nomination d’Isabel dos Santos conforme à la loi. Les plaignants ont annoncé leur intention de porter l’affaire devant la Cour constitutionnelle du pays.