L’une des coques avait coulé en raison d’une voie d’eau, entraînant le chavirage de la seconde. | FRED TANNEAU / AFP

La France a demandé, vendredi 6 janvier, au Danemark l’ouverture d’une enquête après le naufrage en décembre de deux coques contenant des résidus d’hydrocarbures au large du Finistère, tandis que l’armateur danois a été sommé de déterminer les risques potentiels pour l’environnement.

La ministre de l’environnement, Ségolène Royal, a écrit à son homologue danois « pour lui demander qu’une enquête soit rapidement diligentée par les autorités compétentes » et « que les experts français du Bureau enquête accident-Mer y soient associés », indique le ministère dans un communiqué.

Il s’agit de la procédure habituelle dans le cas d’un accident survenu dans les eaux internationales. Il revient en effet à l’Etat du pavillon de lancer l’enquête destinée à faire la lumière sur ses causes.

« Ecarter tout danger »

La préfecture maritime de l’Atlantique a annoncé mercredi que le naufrage pourrait présenter « à terme un risque pour l’environnement », en raison de la présence dans leurs soutes de produits polluants. Elle précise qu’il s’agit d’une centaine de mètres cubes de résidus d’hydrocarbures en moyenne par coque.

Les deux coques, destinées à la déconstruction, avaient sombré le 22 décembre au large de l’île de Sein. L’une avait coulé en raison d’une voie d’eau, entraînant le chavirage de la seconde. Les deux coques étaient remorquées à couple par un navire de la compagnie danoise Maersk.

Le préfet maritime de l’Atlantique, le vice-amiral d’escadre Emmanuel d’Oliveira, a, lui aussi, mis en demeure Maersk de procéder avant le 1er février à une investigation approfondie des deux épaves, afin de déterminer précisément la nature des dommages subis et leur état, puis de mener les actions nécessaires « pour écarter tout danger potentiel grave pour l’environnement ».