Pendant la campagne présidentielle, M. Trump, au nom de la défense des emplois aux Etats-Unis, a régulièrement critiqué le projet d’entreprises de décentraliser vers le Mexique leurs activités. | HECTOR MATA / AFP

Le gouvernement mexicain a rejeté vendredi 6 janvier l’usage « de la peur ou de la menace » pour faire pression sur les décisions d’investissement des entreprises, une critique implicite des déclarations protectionnistes du président élu américain Donald Trump.

Dans un bref communiqué qui ne mentionne pas le nom du futur locataire de la Maison Blanche, le secrétariat à l’économie réitère son « engagement envers les entreprises mondiales » et sa volonté de « garantir la sécurité » des projets dans le pays.

Pendant la campagne à l’issue de laquelle il a remporté l’élection présidentielle, M. Trump, au nom de la défense des emplois aux Etats-Unis, a régulièrement critiqué le projet de Ford de décentraliser vers le Mexique un certain nombre de ses activités.

Il a annoncé que s’il était élu, il imposerait de fortes taxes à l’importation au géant de l’automobile ou aux autres entreprises qui se délocaliseraient. Ford a annoncé mardi l’abandon d’un projet d’implantation d’une usine à San Luis Potosi, un investissement de 1,6 milliard de dollars. M. Trump, qui doit entrer à la Maison Blanche le 20 janvier, a menacé de la même manière General Motors mardi et Toyota jeudi.

Le Mexique, deuxième économie d’Amérique latine, est signataire de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena). M. Trump a déclaré à de nombreuses reprises son intention de renégocier cet accord et a menacé d’en retirer les Etats-Unis s’il n’obtient pas de meilleures conditions.