Nana Akufo-Addo après sa victoire. | PIUS UTOMI EKPEI / AFP

Ancien chef de file de l’opposition ghanéenne, le nouveau président Nana Akufo-Addo, 72 ans, a prêté serment samedi 7 janvier à Accra et appelé à rétablir « l’intégrité dans la vie publique ». « Les caisses de l’Etat ne doivent pas servir de butin au parti vainqueur d’une élection, mais [doivent être] des ressources pour le développement économique et social du pays », a déclaré l’ancien défenseur des droits de l’homme devant plusieurs milliers de personnes et certains chefs d’Etat africains.

Nana Akufo-Addo est le fils d’Edward Akufo-Addo, l’un des pères de l’indépendance et éphémère président de la République (d’août 1970 à janvier 1972), avant d’être renversé par un coup d’Etat. Il a également promis de relancer le secteur privé après sa victoire électorale le mois dernier sur le dirigeant sortant John Dramani Mahama, qui assistait à la cérémonie d’investiture. Lors de sa campagne, il avait promis de soutenir les entrepreneurs privés et d’attirer les investissements pour relancer la croissance.

« Nous allons réduire les impôts pour remettre du dynamisme dans notre économie. Le Ghana est de nouveau ouvert aux affaires », a-t-il lancé samedi.

Modèle de stabilité

Les forces de police avaient renforcé la sécurité notamment sur les principaux axes autour du lieu choisi pour la cérémonie. Les commerçants avaient installé leurs stands dès la veille de l’investiture pour vendre des drapeaux du Ghana et des gadgets du Nouveau Parti patriotique du président élu.

La victoire électorale de M. Akufo-Addo et la transition pacifique du pouvoir ont renforcé l’image du Ghana comme un modèle de stabilité dans une Afrique de l’Ouest souvent turbulente. En Côte d’Ivoire voisine, le président Alassane Ouattara, venu assister à l’investiture, affronte depuis vendredi une mutinerie de militaires.

Le Ghana est l’un des rares pays d’Afrique cette année où les résultats de l’élection présidentielle n’ont pas été contestés.