Le président français François Hollande a jugé qu’avec la disparition de Mario Soares, « la démocratie portugaise perd l’un de ses héros, l’Europe l’un de ses grands dirigeants et la France, qui l’avait accueilli en exil pendant la dictature de Salazar, un ami de toujours ». | FRANCISCO LEONG / AFP

Le monde politique européen a rendu hommage à l’ancien président socialiste Mario Soares, considéré comme le père de la démocratie portugaise et qui est mort samedi 7 janvier à l’âge de 92 ans.

Le chef de l’Etat français, François Hollande, a jugé qu’avec sa disparition, « la démocratie portugaise perd l’un de ses héros, l’Europe l’un de ses grands dirigeants et la France, qui l’avait accueilli en exil pendant la dictature de Salazar, un ami de toujours ». Mario Soares avait passé quatre ans en exil dans le pays, avant de rentrer à Lisbonne après la « révolution des œillets ».

Jugeant que « le combat pour la liberté et la justice guidait sa vie » et rappelant qu’« il avait eu le courage de défendre son idéal social dans des circonstances particulièrement difficiles », le président de la République a souligné dans un communiqué que « son nom restera à jamais associé à la révolution des œillets, mais aussi à la construction européenne, dont il aura été l’un des artisans les plus engagés ».

M. Hollande a présenté ses condoléances à la famille de M. Soares et à ses proches « au nom de tous les Français ». De son côté, le premier ministre Bernard Cazeneuve a salué, sur Twitter, un « grand européen, grand démocrate, grand socialiste ».

Un acteur important de l’Europe

Le Parti socialiste européen a également exprimé sa tristesse en apprenant la mort de Mario Soares. Ce sont « tous les socialistes européens qui sont aujourd’hui en deuil », ont déclaré les eurodéputés socialistes et radicaux français dans un communiqué.

Le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker a lui aussi salué l’ancien chef d’Etat, qui a « aidé à transformer le Portugal en membre indispensable de la famille européenne. »

Pour le président du parlement européen, Martin Schultz, qui doit quitter ses fonctions le 17 janvier, Mario Soares « a ramené le Portugal au cœur de la famille européenne », et a ainsi « offert aux citoyens portugais une plus grande prospérité, protection sociale et de plus grandes libertés. »

Mario Soares, « un réformiste qui, dès le départ, a défendu une démocratie orientée vers l’Europe »
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