Pas de blanc-seing pour les Ciel et Blanc. Selon des informations du Monde, l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) s’apprête à entendre les trois joueurs du Racing 92 chez lesquels des traces de corticoïdes ont été retrouvées à l’issue de la finale du Top 14 remportée en juin 2016 par le club.

Juan Imhoff, Joe Rokocoko et Dan Carter, trois stars étrangères du club champion de France, ont été blanchis en octobre par la commission de lutte contre le dopage de la Fédération française de rugby (FFR). Le collège de l’AFLD n’a pas voulu entériner cette décision et choisi de convoquer les trois intéressés avant de rendre la sienne.

Cette procédure n’est ni rare ni automatique. Elle ne présage pas d’une inversion de la décision de la FFR mais montre que ces trois contrôles au-dessus de la norme nécessitent des explications. La date de leur convocation est inconnue. Contacté par Le Monde, le Racing 92 n’a pas souhaité faire de commentaire et n’a pas confirmé cette information.

Le cas de l’Argentin Imhoff plus intrigant

La star néo-zélandaise Dan Carter et les deux ailiers, l’Argentin Juan Imhoff et le Néo-Zélandais Joe Rokocoko, devront s’expliquer sur la présence dans leurs urines d’un taux de prednisolone, un corticoïde, supérieur au seuil fixé par le code mondial antidopage.

Celui-ci est fixé à 30 nanogrammes par millilitre, alors que celui de Carter, double champion du monde en titre avec les All Blacks et élu trois fois meilleur joueur du monde, était de 81, celui de Rokocoko de 49 et celui d’Imhoff de 31, selon des documents produits par Canal+.

Les experts de l’AFLD devront déterminer si les taux sont cohérents avec les traitements déclarés par le médecin du club, et si les corticoïdes ont bien été pris par voie autorisée (un spray nasal pour Imhoff et deux infiltrations pour Rokocoko et Dan Carter selon le club). Selon nos informations, le cas de l’Argentin Imhoff, actuel deuxième marqueur d’essais du Top 14, est celui qui intrigue le plus les scientifiques de l’agence.

L’affaire est néanmoins prise avec la plus grande prudence en raison de la complexité des dossiers de corticoïdes, dans lesquels il est très difficile d’affirmer avec certitude qu’une infraction a été commise.