Benoît Hamon en meeting à Nancy, le 6 janvier. | JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

L’ancien premier secrétaire du PS, Henri Emmanuelli, a apporté son soutien, mardi 10 janvier, à Benoît Hamon pour la primaire organisée par son parti, le jugeant « le plus à gauche » parmi les socialistes.

Cofondateur du courant « Un monde d’avance » avec Benoît Hamon, Henri Emmanuelli a toutefois souligné, dans une courte déclaration à une journaliste de Sud Ouest confirmée à l’Agence France-Presse, n’être « pas du tout d’accord avec son projet de revenu universel », qu’il juge « déresponsabilisant ».

« Pas très content sur deux ou trois petites choses »

L’ancien porte-parole du PS, également ex-président de l’Assemblée nationale (1992-1993), a également rappelé qu’il était « opposé aux primaires ouvertes », « une déviation de la démocratie d’opinion », selon lui.

Lors d’un meeting lundi soir à Mugron (Landes), au cœur de la circonscription d’Henri Emmanuelli, Benoît Hamon avait confié aux journalistes s’être entretenu dans la journée avec lui par téléphone, se refusant toutefois à dévoiler la teneur de leur discussion.

« C’est une personne qui a beaucoup compté dans mon histoire politique », a affirmé le candidat, soulignant son « influence bienveillante ». « On a parlé de manière amicale », « il n’était pas très content sur deux ou trois petites choses », a-t-il lancé à la tribune.

Cet été, M. Emmanuelli, poids lourd de l’aile gauche du PS, avait jugé « irresponsables » Benoît Hamon et Arnaud Montebourg pour avoir décidé de se présenter à la présidentielle alors que François Hollande, en président sortant, pouvait encore être candidat.

Borgel plaide pour le rassemblement « de Hamon à Macron »

Mardi, le président du Comité national d’organisation de la primaire de la gauche, a par ailleurs plaidé pour un rassemblement du « camp progressiste », qui va, selon lui, de Benoît Hamon à Emmanuel Macron, pour le premier tour de la présidentielle.

« Une fois que la primaire sera passée », « je crois qu’à un moment donné l’ensemble de ceux qui veulent autre chose que le programme de M. Fillon ou celui de Mme Le Pen seront obligés de trouver un chemin de rassemblement », a-t-il affirmé. « Au moins pour la partie de ceux qui ont gouverné et qui choisissent cette gauche qui veut gouverner, qui va pour moi de Hamon à Macron ». « Je ne mets pas Jean-Luc Mélenchon là-dedans, même si, à la fin, il faudra élargir ce rassemblement », a-t-il précisé.

Jean-Luc Mélenchon, comme Emmanuel Macron, ont refusé de prendre part à la primaire organisée par le PS.