La grève du personnel de la polyclinique de l’Ormeau à Tarbes a duré plus de deux mois. | LAURENT DARD / AFP

C’était le plus long conflit touchant un établissement de santé privé en France. Le personnel de la polyclinique de l’Ormeau à Tarbes (Hautes-Pyrénées) a voté mardi 10 janvier la fin d’une grève qui a duré plus de deux mois. Il se plaignait notamment de ses conditions de travail et d’une « marchandisation des soins », avec selon lui, les salaires les plus bas du groupe Médipôle partenaires qui possède l’établissement.

Après des négociations entre la direction et les syndicats, Laurence Charroy, déléguée CGT de l’Ormeau, estime que le personnel a obtenu une augmentation de 2,63 % des salaires et une prime annuelle pour tous de 700 euros bruts.

Caisse de solidarité

Sur les conditions de travail, « c’est une grande victoire, nous avons obtenu la totalité de nos revendications », s’est réjouie Aurélie Chuburu, infirmière, à l’Agence France-Presse, évoquant notamment le temps de travail de nuit, l’intégration des agents de service aux équipes soignantes, ou encore les temps de pause.

Débutée le 8 novembre, la grève, qui a touché entre 45 et 60 % des salariés selon les sources à l’AFP, a été ponctuée d’actions coups de poing, d’occupations, de manifestations et d’assignations en justice. Privés de salaire pendant deux mois, les grévistes ont vécu grâce à une caisse de solidarité de la population, dont le montant a dépassé 60 000 euros selon la CGT.