JC

« Avant le séjour, je contacte le professeur avec qui l’échange est organisé. Il peut enseigner le tourisme comme moi, ou une autre matière comme la vente, le français ou l’anglais. Il m’informe sur le cursus suivi par ses élèves et je construis mon programme en fonction de leurs besoins.

A chaque fois, pendant une ­semaine, j’assure au minimum huit ­heures de cours, souvent davantage, dans ­l’établissement d’accueil. J’ai ainsi ­dispensé seize heures de français intensif axées sur le tourisme à l’université de Rome. A l’université St Mary’s de ­Twickenham (Royaume-Uni), j’ai présenté ­en anglais la gastronomie, l’hôtellerie et le fonctionnement des agences ­de voyages en France. En Turquie, mes ­étudiants ne concevaient pas qu’on puisse accueillir des clients dans une agence de voyages sans leur offrir une tasse de thé. A l’opposé, à Twickenham, ils ­affirmaient que les réservations ne se font plus que par Internet.

J’ai découvert d’autres pratiques pédagogiques, ce qui est très enrichissant et conduit à se remettre en question. Depuis mes séjours à Twickenham, je privilégie le travail en petit groupe axé sur des cas pratiques. De l’université de ­Gérone en Catalogne (Espagne), j’ai repris l’idée d’organiser ­des entretiens personnalisés avec mes étudiants deux fois par an.

Au-delà du champ professionnel, je partage des repas et des sorties culturelles avec le professeur qui m’accueille. A Rome exemple, j’ai accompagné la ­professeur de français à des conférences sur la gastronomie, le terroir et l’art.

Lorsque c’est au tour de mon homologue de venir à Montpellier, je lui rends la ­pareille. Les échanges entre professeurs ont un impact positif sur les séjours ­étudiants et renforcent les liens entre les établissements. Ces relations peuvent parfois se muer en amitié, comme avec ma collègue de Twickenham que je connais depuis longtemps ».