JOËL SAGET / AFP

Comme la droite lors de sa primaire de novembre, la gauche organise trois débats télévisés avant le premier tour de son scrutin, le 22 janvier. Ils doivent permettre aux sept candidats retenus – Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon pour le Parti socialiste, Sylvia Pinel (Parti radical de gauche), François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias (Union des démocrates et des écologistes) – de présenter leur programme.

Le premier débat, jeudi 12 janvier, sera organisé par TF1, RTL et L’Obs, en partenariat avec LCI et Public Sénat. Il débutera à 21 heures et durera deux heures. Les candidats seront interrogés par Gilles Bouleau (TF1), Elizabeth Martichoux (RTL) et Matthieu Croissandeau (L’Obs).

  • Thématiques abordées

Les échanges entre les candidats porteront durant une heure sur les sujets économiques et sociaux (impôts, croissance, temps de travail, protection sociale, éducation, écologie), puis durant une demi-heure sur la sécurité et le terrorisme, enfin sur la laïcité, l’immigration, et la question de l’identité dans la dernière demi-heure.

  • Temps de parole

L’émission doit permettre à chacun des candidats de s’exprimer entre dix-sept minutes et dix-huit minutes. Les prises de parole ne devront pas excéder une minute trente (trente secondes de plus que les candidats de la primaire de droite), mais un prétendant mis en cause par un de ses concurrents bénéficiera d’un droit de réponse de quarante-cinq secondes. Chaque candidat fera une introduction d’une minute vingt au début du débat. Un tirage au sort a désigné Manuel Valls pour s’exprimer en premier. Les candidats disposeront également d’une minute vingt pour conclure l’émission. Tiré au sort, c’est François de Rugy qui interviendra en dernier.

  • Disposition des candidats

La disposition des candidats, autre détail d’importance, a elle aussi été fixée par tirage au sort. Arnaud Montebourg occupera le pupitre situé à l’extrême gauche d’un arc de cercle disposé face aux présentateurs de l’émission. Suivront Jean-Luc Bennahmias, François de Rugy, Benoît Hamon – qui occupera donc le centre du dispositif –, Vincent Peillon, Manuel Valls et Sylvia Pinel à l’extrême droite. TF1 précise que le décor sera semblable à celui utilisé pour la primaire de la droite mais avec des tons rose et rouge en lieu et place des tons bleus.

  • Enjeux pour les candidats

Pour Manuel Valls, il s’agira de prouver qu’il est le mieux placé pour l’emporter contre la droite et l’extrême droite à la présidentielle. Arnaud Montebourg, lui, cherchera à démontrer la cohérence et la solidité d’un programme mûri depuis sa déclaration de candidature, il y a huit mois. Porté par les sondages, Benoît Hamon s’emploiera probablement à convaincre qu’il a la stature d’un présidentiable. Largement distancé dans les intentions de vote, Vincent Peillon, bon orateur, abattra une de ses dernières cartouches dans cette primaire. Quant aux trois autres candidats, Sylvia Pinel, Jean-Luc Bennahmias et François de Rugy, le principal enjeu pour eux sera de bien figurer pour ne pas finir dernier.

  • Les autres débats

Le deuxième débat doit avoir lieu dimanche 15 janvier. Il sera retransmis sur BFM-TV, RMC et i-Télé, et sera animé par Ruth Elkrief, Laurence Ferrari et Laurent Neumann. Jean-Luc Bennahmias s’exprimera en premier. La troisième rencontre entre les candidats est programmée jeudi 19 janvier sur France 2 et Europe 1. Une ultime confrontation diffusée simultanément sur TF1, France 2 et France Inter opposera, mercredi 25 janvier, les deux candidats arrivés en tête au premier tour. Ils seront alors interrogés par Gilles Bouleau, David Pujadas et Alexandre Bensaid.