Au lendemain de la mise en examen de quatre premiers suspects, six autres personnes soupçonnées d’être impliquées dans le braquage spectaculaire de Kim Kardashian doivent encore passer devant le juge d’instruction vendredi 13 janvier en vue de leur mise en examen, a fait savoir une source judiciaire.

Lundi 9 janvier, dix-sept personnes ont été interpellées par la brigade de répression du banditisme (BRB) dans plusieurs villes. La plupart d’entre elles sont connues de la police, notamment pour des faits de vols à main armée, de trafics de stupéfiants et de fausse monnaie. Quatre d’entre eux, âgés de 54 à 72 ans, doivent être présentés vendredi devant les juges d’instruction, dont deux soupçonnés d’être montés dans l’appartement de la star pour la dévaliser dans la nuit du 2 au 3 octobre, selon une source proche de l’enquête.

Jeudi, un premier braqueur présumé, Yunice A., 63 ans, a été mis en examen pour vol avec arme en bande organisée, enlèvement ou séquestration et association de malfaiteurs. Trois autres hommes, considérés comme des complices, ont également été inculpés : deux sont soupçonnés d’avoir renseigné l’équipe du braquage et un troisième, d’avoir participé à la revente du butin.

Le « cerveau » arrêté

Les enquêteurs pensent tenir le « cerveau » de l’attaque, un homme de 60 ans connu pour appartenir au grand banditisme et dont l’ADN a été trouvé dès le début des investigations sur un des liens qui ont servi à entraver la star de télé-réalité. Sa surveillance par la BRB a permis de remonter au reste de l’équipe.

Trois mois après ce vol spectaculaire, l’enquête dessine le portrait d’hommes expérimentés et connus depuis longtemps des service de police : dans l’équipe du braquage, quatre ont déjà été condamnés par une cour d’assises dans les années 80 ou 90, pour vol aggravé, braquage ou trafic de stupéfiants.

Masqués et vêtus de blousons de police, ils avaient neutralisé le veilleur de nuit, puis deux d’entre eux étaient montés dans l’appartement de la vedette. Tout en lui braquant une arme sur la tempe, ils l’avaient ligotée et bâillonnée avant de l’enfermer dans la salle de bains. Ils avaient emporté un butin estimé à 9 millions d’euros ; le plus important vol de bijoux visant un particulier en France depuis plus de vingt ans.