L’attaquant marseillais Bafetimbi Gomis (à gauche) au contact avec le défenseur monégasque Jemerson De Jesus Nascimento, dimanche 15 janvier au Vélodrome. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Réaliste, c’est le qualificatif qui a été le plus employé au cours de ce match de clôture de la 20e journée du championnat de Ligue 1, pour qualifier le jeu de l’AS Monaco, vainqueur 4 buts à 1 de l’OM au Vélodrome, dimanche 15 janvier. Une très bonne opération qui permet aux Monégasques de prendre la tête du championnat, à la différence de buts, après le match nul concédé par Nice face à Metz (0-0) dans l’après-midi.

A l’issue de cette rencontre, les Monégasques savaient la première place à leur portée, ce qui est forcément motivant. Mais ne suffit pas à expliquer l’efficacité des joueurs de Leonardo Jardim face à des Marseillais qui n’ont pas mal joué, comme le score pourrait le laisser penser. Mais les joueurs de l’OM se sont régulièrement fait prendre en contre, l’ASM tirant profit de chaque opportunité, de chaque faille.

Supériorité technique

Avec trois buts en quatre tirs en première période, Monaco a montré à l’OM, qui restait sur quatre victoires en Championnat, ce qui le séparait encore des sommets. Thomas Lemar (16e) Radamel Falcao (21e) et Bernardo Silva (45e) ont inscrit trois fois plus de buts que Yohann Pelé n’en avait encaissés en une demi-saison au Vélodrome.

En réduisant le score, Jorge Rolando (28e) semblait relancer le match. Mais la supériorité technique monégasque reprenait le dessus. Au retour des vestiaires, le doublé de Bernardo Silva (56e), scellait le sort du match.

But du défenseur portugais de l’OM, Jorge Pires Da Fonseca Rolando, face à l’ASM, dimanche 15 janvier à Marseille. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Rémy Cabella, auteur d’un doublé à Toulouse en Coupe de France, a encore eu deux belles occasions (5e, 23e) ; Bafétimbi Gomis s’est vu refuser un but pour un hors-jeu discutable (24e) ; Hiroki Sakai s’est montré en progrès offensivement ; Maxime Lopez a encore joué un bon match, tirant le coup franc décisif pour la tête de Rolando sur la réduction du score, et William Vainqueur a récupéré et nettoyé beaucoup de ballons au milieu de terrain. Mais il y avait plus de talent en face.

Une moyenne de 3 buts par match

Sans surprise, Monaco ramène sa moyenne à trois buts par match en L1, 60 buts en 20 journées. La démonstration débute par la frappe en feuille morte de Thomas Lemar sur l’ouverture du score et se poursuit dans les contres, notamment celui conclu par Falcao, et amorcé par Sidibé – même si le Vélodrome a contesté bruyamment une faute sur Florian Thauvin au début de l’action. Mais ce n’est pas grâce aux arbitres que Monaco a battu l’OM 8-1 en deux matches.

Duel entre le défenseur de l’ASM Tiemoure Bakayoko (à droite) et l’attaquant marseillais Bafetimbi Gomis, le 15 janvier au Vélodrome. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Au même niveau que Nice, à 45 points mais avec près du double à la différence de buts, et avec trois longueurs d’avance sur le PSG, Monaco réalise la bonne opération de la journée. L’OM reste, lui, 6e à 12 points du podium, et manque l’occasion de se rapprocher de Lyon (4e, avec 34 points), battu à Caen plus tôt dans la journée (3-2). Dans une semaine, les Marseillais se retrouvent face à un autre gros club, Lyon.

Dans les tribunes, les supporters préfèrent oublier et penser au 25 février, date de la venue au Vélodrome du Paris-Saint-Germain.