Si le président sortant Barack Obama n’est pas parvenu à fermer Guantanamo, la prison militaire continue de se vider au fil des transferts. Dix nouveaux détenus ont ainsi été renvoyés lundi 16 janvier vers le sultanat d’Oman, où ils résideront de « manière provisoire », a annoncé le ministère des affaires étrangères omanais.

Ce dernier n’a pas précisé les nationalités de ces prisonniers. Avec ce nouveau transfert, il ne resterait plus que 45 détenus, contre 242 en 2009, au moment de l’arrivée au pouvoir de Barack Obama. M. Obama n’a pas réussi à tenir sa promesse de fermer cette prison qui incarne, dans nombre de pays à travers le monde, les excès dans la lutte antiterroriste des Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. Il aura cependant sensiblement réduit le nombre de détenus s’y trouvant.

MM. Trump et Obama en désaccord

Barack Obama et son successeur Donald Trump ont affiché au début de janvier leur désaccord sur Guantanamo. Dans un tweet, le président élu avait affirmé son opposition à tout nouveau transfert de détenus de cette prison militaire vers d’autres pays, mettant en garde contre la possible récidive d’individus « extrêmement dangereux ».

La réponse sèche de l’administration Obama était tombée peu après : « Je m’attends à d’autres transferts », avait déclaré son porte-parole, Josh Earnest. La Maison Blanche avait rappelé à M. Trump qu’il devait encore patienter jusqu’au 20 janvier – date de l’investiture –, avant d’être effectivement aux commandes.

Les Etats-Unis entretiennent de très bonnes relations avec Oman, un pays qui a souvent joué un rôle de médiateur au Moyen-Orient, notamment entre les puissances régionales antagonistes que sont l’Arabie saoudite et l’Iran.